[Serie 2/4] Vers un visiteur plus actif, utilisateur des dispositifs de mediation numerique

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0 Commentaires 31 mar, 2015 Innovation technologique, Smart city, Territoires numériques , , , , , , , , ,

Nous l’avons détaillé dans le précédent billet, les dispositifs de médiation numérique peuvent être automatiques : capteurs, puces RFID. Ces objets constituent le dôme technologique et cybernétique d’un « smart territoire » (concept qui fait écho à celui de « smart city » tout en refusant la limite géographique de la ville et en lui préférant la notion de territoire).

Or, à l’heure de la société collaborative et du web social, la médiation numérique doit aussi être pensée et développée en adéquation avec les velléités de participation et d’interaction des individus. Ce billet détaille les dispositifs numériques des sites de visite que les publics doivent utiliser et manipuler pour créer, enrichir, augmenter leur expérience ; parce que c’est, comme l’a bien montré Jérémy Rifkin, l’expérience que nous recherchons avant tout aujourd’hui à l’âge de l’accès.

Ces dispositifs numériques sont mis à disposition des publics mais nécessitent leur utilisation, leur manipulation. Ils ne sont donc pas à la différence des capteurs et puces RFID automatiques. Ils sont de plusieurs ordres :

- la visite virtuelle via le site internet d’un territoire, proposée par exemple par les villes de Chamonix ou de Gennevilliers, la FIAC, le musée du Louvre ou encore la Grotte de Lascaux;
l’immersion dans un parcours linéaire virtuel, via un casque de réalité virtuelle type Oculus Rift comme à l’Institut du Monde Arabe;
la visite guidée par un robot, qui répond au doux nom de Tawabo pour une visite de la Tour de Tokyo au Japon ou de Norio pour une visite du Château d’Oiron;
la visite enrichie en contenus auxquels le visiteur accède via des codes QR, comme c’est le cas pour les Sentiers Numériques d’Arles ou le parcours QRiosités à Joigny;
– et enfin la visite enrichie en contenus via des outils numériques nomades et la réalité augmentée qui superposent de l’information au réel, par exemple dans le cadre d’Avignon 3D ou encore du dispositif Imayana à Bordeaux.

Ici, le numérique apporte contenus enrichis, informations précises et accessibilité renforcée du parcours de visite, culturel ou touristique. Le visiteur est sollicité, il agit sur sa visite – qu’elle soit sur place ou virtuelle. Il devient acteur de son expérience.

L’étude du cabinet Kurt Salmon pour le Forum d’Avignon intitulée « Institutions culturelles et grands diffuseurs : comment doivent-ils se réformer à l’ère du numérique » et présentée en décembre dernier précise que les visiteurs sont favorables à l’enrichissent de leur visite par les dispositifs numériques à condition de pouvoir maitriser l’accès aux contenus complémentaires, l’interface qui permet cet accès et la temporalité de cet accès. C’est ce que rendent possible les dispositifs détaillés ci-dessus.

Finalement, rendre une visite plus « intelligible, agréable et engageante », comme le veulent les visiteurs interrogés dans cette étude, ne passe-t-il pas désormais de plus en plus par des dispositifs numériques qui favorisent l’interactivité et la participation ? Affaire à suivre.


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